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Que la souffrance soit bénie !

Que la souffrance soit bénie !

Heureusement que la misère, le froid, la faim, la douleur, la souffrance, l’angoisse, la dépression, les maladies et la mort existent ; sinon il faudrait les inventer. Que Dieu soit béni pour ces excellentes trouvailles !
En effet, c'est en marchant sur une épine que nous prenons conscience de l'existence de nos pieds. Pouvoir marcher relève du miracle.
C'est en perdant la vue que je découvre combien sont belles les couleurs du monde ; Mes yeux sont deux petites merveilles qui saisissent en une fraction de seconde l’étendue du monde avec ses formes, son relief, ses collines, ses paysages, les visages, le ciel.

La souffrance suprême étant la crainte de la mort. Si nous n’avions pas peur de mourir, aucun homme ne s’interrogerait sur le mystère de la vie.
Quand l'homme se rend compte qu’il est mortel, alors il gravit une marche vers la spiritualité ; à condition bien sûr, de ne pas soigner son angoisse par des anxiolytiques ! Non, surtout pas ! Souffrir est l'occasion ou jamais de s’élever !

Nos sociétés modernes anesthésient  nos sens en escamotant nos souffrances potentielles.
Avant même de sentir les premiers tiraillements de notre estomac, nous ouvrons la porte du réfrigérateur qui ne nous laisse même pas le temps d’expérimenter la sensation de soif ou de faim.
Nos maisons chauffées, les parfums qui cachent nos odeurs animales,  l’eau courante à portée de gosier, les voitures climatisées, le médecin appelé à la moindre inquiétude, les assurances qui couvrent et prévoient tout, nos merdes évacuées d’un coup de chasse d’eau, nos vieux jetés en maisons de retraite, nos morts vite camouflés en funérarium puis crematorium, etc.
Tout cela nous empêche d’éprouver notre existence, de faire la connaissance avec le monde réel, la vie et la mort.

En conclusion, la souffrance est une épreuve initiatique, à condition évidemment d’avoir suffisamment d’intelligence pour s’interroger sur ce que la souffrance veut nous faire savourer...

S'il te plaît Christine, peut-être qu'un jour tu me verras en guenilles, manger dans les poubelles,  boire dans le caniveau... Ne m'aide surtout pas. Je t'en supplie, laisse-moi souffrir et mourir en paix. Un jour Dieu a dit: "Les assistantes sociales du style de Christine sont les remparts entre moi et les Hommes. Elles sont chiantes !"

Xavier-Louis de Izarra

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